Plus qu'un passage : la force tranquille des interstices urbains sur le campus

Bien que l’on traite encore trop souvent les espaces intermédiaires comme des zones résiduelles, leur conception cache un potentiel insoupçonné. Découvrons ensemble comment les zones semi‐publiques et les axes de connexion peuvent réellement valoriser leur environnement et les personnes qui les traversent.
17 juillet 2025 par
Plus qu'un passage : la force tranquille des interstices urbains sur le campus
Servibo BV, Peter Servais

À une époque où chaque mètre carré de terrain public et semi‐public est sous pression, la zone de transition mérite bien plus d’attention. Cet article met en lumière un lieu qui paraît insignifiant au premier regard, mais démontre — de manière fondamentale — comment un espace peut relier, ralentir et offrir de la quiétude sans jamais sembler imposé.

Sur le Campus Gasthuisberg de la KU Leuven, niché entre l’imposant bâtiment Onderwijs & Navorsing et le restaurant universitaire Alma, se trouve un espace de terrasse qui paraît d’emblée banal. Ralentissez le pas et vous verrez qu’il est bien plus qu’un raccourci fonctionnel. Il relie plusieurs entrées, soutient les flux quotidiens et offre un lieu de pause et de rencontres fortuites, sans imposer un seul usage. Des grilles de ventilation, discrètement intégrées dans le platelage, suggèrent la couche technique sous‐jacente sans troubler le calme. Il en résulte un endroit qui suit le rythme de la journée du campus, tout en le façonnant subtilement.

Cour du Campus Gasthuisberg KU Leuven avec façade brutaliste en béton, bancs Tramet en bois sans dossier, massifs de bambous et arbres ombrageant la terrasse-toit.

 Concevoir en laissant de l’espace

La force de ce corridor louvaniste réside dans ce qu’il choisit délibérément de laisser hors champ. Pas de surcharge sensorielle, pas de trajet rigide : juste de la simplicité, de l’air et des transitions douces. Même situé entre un hôpital et des installations universitaires, la circulation n’emprunte pas une ligne droite et réglementée. Les cheminements serpentent naturellement. Des îlots végétalisés et des arbres d’ombrage, soigneusement alignés sur la structure de toiture, adoucissent l’architecture minérale environnante. La lumière changeante et le vert saisonnier créent un environnement qui respire au rythme de ses usagers.

Cour du Campus Gasthuisberg KU Leuven avec banc Tramet en bois sans dossier, massifs de bambou, poubelle et façade vitrée d’un bâtiment du campus.

Le mobilier comme invitation silencieuse

 Chaque élément de mobilier urbain agit comme un discret encouragement plutôt qu’une instruction sonore. L’équipe de conception a opté pour les bancs de la collection Tramet d’Escofet 1886 : des assises basses et robustes en bois, montées sur un cadre en acier thermolaqué, volontairement dépourvues de dossier et d’accoudoirs. Scellées à fleur du revêtement, elles s’adaptent à l’espace au lieu de le dominer. Pour le flux mobile d’étudiants, de chercheurs et de personnel, elles invitent à s’asseoir, se reposer ou discuter,  sans dicter comment les utiliser. Placées tantôt contre une bande végétale, tantôt en îlot, elles renforcent le sentiment de liberté.

Les corbeilles, visuellement alignées sur les bancs, sont tout aussi fonctionnelles que discrètes. Dans un corridor emprunté chaque jour par des centaines de personnes, souvent chargées de repas d’Alma, elles sont essentielles pour garder l’endroit propre sans jamais voler la vedette.

Cour du Campus Gasthuisberg KU Leuven avec banc Tramet en bois sans dossier, poubelle gris foncé, massifs arbustifs et façade brutaliste en béton près d’une aile vitrée d’hôpital.

Une respiration mentale

On obtient ainsi une véritable zone tampon — une pause silencieuse entre deux cours, un moment apaisé entre deux rendez‐vous, un lieu pour être seul ou ensemble. Pour les étudiants et le personnel, c’est l’endroit idéal pour déjeuner en plein air, profiter du soleil ou se réfugier à l’ombre. Cet espace de halte, doté d’un abri naturel et de lignes de vue dégagées, n’exige rien mais permet tout — et c’est précisément ce qui le rend inestimable sur un campus sous haute pression.

Étudiant avec casque assis sur banc Tramet en bois sans dossier dans la cour du Campus Gasthuisberg KU Leuven, entouré de massifs de bambou et façade brutaliste en béton.

 Ce que cet endroit nous enseigne sur la qualité spatiale

Ce projet démontre que les zones de circulation sur les campus et les sites hospitaliers peuvent gagner en sens lorsqu’on les conçoit en tenant compte du comportement, du rythme et du repos. Non par le spectaculaire, mais par la finesse. La leçon dépasse les disciplines : il ne s’agit pas de remplir l’espace, mais d’ouvrir des possibles. En sélectionnant un mobilier urbain durable, des aménagements flexibles et des éléments non directifs, l’équipe a créé un lieu qui fonctionne simplement — discret, mais utilisé chaque jour.

Entrée vitrée du bâtiment Enseignement & Recherche du Campus Gasthuisberg KU Leuven avec banc Tramet en bois sans dossier, jardinière, panneau d’orientation et colonnes en béton.

Une respiration entre les bâtiments

L’espace intermédiaire de Campus Gasthuisberg n’est pas une destination en soi, et c’est exactement pour cela qu’il compte. Il prouve que les conceptions les plus marquantes sont souvent celles qui ne cherchent pas à se faire remarquer, et demeurent pourtant mémorables. Un espace que l’on traverse, qui vous parle différemment selon qui vous êtes et ce dont vous avez besoin. Pas de spectacle, juste du sens. Pas d’agitation, mais du calme. Une bouffée d’air au cœur d’un campus dynamique.

Passage du bâtiment Enseignement & Recherche du Campus Gasthuisberg KU Leuven avec arbre élancé, banc Tramet en bois sans dossier, massif planté et façade suspendue sur colonnes.

Vous souhaitez créer des zones de transition résilientes et centrées sur l’humain pour votre propre projet ? Découvrez comment Servibo et le mobilier urbain Escofet 1886 peuvent libérer le potentiel des espaces intermédiaires.

        Produits dans ce projet

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